Les soft skills et leur importance sur le marché du travail

Créativité, travail d’équipe, sens de la négociation… Oui oui, toutes ces compétences sont bien des soft skills. On en entend parler de plus en plus, si bien qu’il devient impossible de passer à côté du sujet lorsqu’on parle d’importance du CV dans le recrutement notamment. Mais savez-vous réellement ce qu’on appelle les soft skills ? Et surtout, pourquoi en parle-t-on autant aujourd’hui ?

Tout d’abord, les soft skills, ou une soft skill, est un terme dont la traduction française se rapproche de “savoir être” ou de “compétence douce”, et désigne des compétences comportementales, le plus souvent acquises en dehors de la sphère scolaire ou universitaire. Le terme est souvent employé au pluriel puisqu’il est assez rare de n’évoquer qu’une seule de ces compétences.

La notion de soft skills recouvre une multitude de concepts différents : ce sont des aptitudes, des qualités mais aussi des compétences propres à la personnalité de chacun. Comme l’explique la psychologue Cécile Jarleton, on distingue alors trois concepts parmi les soft skills : les traits de personnalités, qui sont innés (introversion, extraversion, optimisme…), les états émotionnels (enthousiasme, conscience de soi, empathie…), mais aussi les compétences que l’on peut acquérir et améliorer (sens de la communication, élocution, sens de l’écoute, esprit d’équipe…).

Une des choses essentielles à retenir concernant les soft skills, c’est qu’elles sont pour la majorité des compétences transversales, c’est-à-dire qui ne sont pas propres à un seul domaine de métier en particulier. En effet, elles peuvent se révéler utiles dans beaucoup de situations différentes. Ainsi, la “capacité à résoudre des problèmes” est dite transversale puisqu’on peut aussi bien s’en servir dans un poste d’ingénieur en cybersécurité que dans un rôle de manager par exemple.

Si vous avez déjà été en recherche de travail récemment, vous n’êtes pas sans savoir que les recruteurs regardent non seulement les soft skills mais également les hard skills chez leurs futurs collaborateurs. Encore faut-il reconnaître la différence entre les deux…

Les hard skills font référence aux compétences techniques acquises, au savoir-faire. Ce sont les compétences démontrées par la pratique. Elles englobent notamment les compétences apprises à l’école, les connaissances en langues étrangères, la maîtrise d’outils et de logiciels ou encore les capacités à utiliser un langage informatique.

On compte parmi toutes ces compétences la maîtrise du pack office, la connaissance de techniques marketing, parler bilingue en Espagnol, savoir coder en Python, et bien d’autres.

Voilà des années que la notion de soft skill existe, et pourtant ce n’est que récemment qu’elle a intégré le vocabulaire des ressources humaines. Mais pourquoi ces compétences douces apparaissent si importantes aux yeux des recruteurs ?

À l’heure où le monde se transforme à un rythme de plus en plus soutenu, où les métiers, propulsés par les nouvelles technologies, évoluent sans cesse et où les compétences techniques deviennent rapidement obsolètes, les soft skills apparaissent comme indispensables. Elles sont des réponses pour mieux s’adapter aux mutations du travail et épouser le progrès. Autrement dit, c’est notamment la numérisation des entreprises et l’arrivée de l’intelligence artificielle qui ont bousculé notre manière de travailler. Nous savons que les programmes informatiques peuvent réaliser un très grand nombre de tâches, en faisant souvent moins d’erreurs que des personnes réelles, mais ne peuvent pas être “créatifs” ou “empathiques”, qui sont des compétences encore réservées aux êtres humains et sur lesquelles il est désormais essentiel de se concentrer.

Aujourd’hui, on considère qu’il vaut mieux avoir de solides soft skills à son arc que des compétences techniques. Par exemple, il est préférable de développer votre capacité à résoudre des problèmes, un savoir-être qui vous sera utile toute votre vie, plutôt que de dépenser votre énergie à apprendre une compétence technique qui ne sera plus d’actualité et devra être renouvelée d’ici 5 ans.

Pour résumer, les soft skills sont aujourd’hui un atout indéniable pour s’adapter et évoluer sur des postes que la technologie ne cesse de bousculer. Miser sur ses soft skills, c’est assurer son développement professionnel sur le court comme sur le long terme.